Publié dans Editorial

Aux anges !

Publié le dimanche, 05 février 2023

L’équipe nationale Barea’ se hisse au troisième rang, du niveau continental, en battant par un but à zéro les « Mena », l’équipe nationale du Niger. Un but signé in extremis par Jean Yves Razafindrakoto à la 89ème minute, du temps réglementaire. Pour la première fois de l’histoire du football malagasy, version CHAN, que Madagasikara accède en demi- finale et gagne le match pour la troisième place en décrochant ainsi la médaille de bronze et sacrée « troisième meilleure équipe du continent ». Un niveau jamais atteint durant les cinquante dernières années.
Deux compétions phares incarnent le football africain : la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) et le CHAN (Championnat d’Afrique des Nations). Un modèle de compétitions valable dans tous les continents sous les auspices de la FIFA. CAN et CHAN ont chacun son aura particulière et géré par la même instance à savoir la CAF (Confédération africaine du football). Si la première donne l’accès à tous les joueurs évoluant à l’extérieur, les expatriés, le second est  réservé uniquement aux joueurs locaux. Des deux versions de compétition, il y a tout de même une tacite classification qui ne dit pas son nom, Barea et Barea’ (ainé et cadet). La CAN jouit d’un rayonnement beaucoup plus large que le CHAN. Un fait incontestable !
Les cinquante dernières années, Madagasikara brillait par son absence à toutes les phases finales des compétitions de foot, CAN et CHAN confondus. Les équipes nationales n’ont pas pu franchir au-delà du Canal de Mozambique. Toutes les tentatives  échouèrent. Le Club M de Schnitger a bien failli briser le cercle vicieux mais quand Dame politique et Monsieur régionalisme s’invitent au jeu, c’est la déroute ! Il fallait attendre le tout début du troisième millénaire, à partir de 2000 pour que les choses bougent et changent progressivement si bien qu’en 2019, le pays a fait un bond en avant. Espérons que la tendance se confirmera.
Jean-Claude de l’Estrac avait entièrement raison quand il affirmait tout récemment lors d’une interview que « Madagascar était l’eldorado de l’océan Indien ». Un constat partagé par des observateurs confirmés. En effet, la Grande île des années 60 brillait presque dans tous les domaines d’activités allant du socio-culturel à l’économie en passant surtout par le sport. Les produits d’exportation agricoles prospéraient et caracolaient au top dix du continent. La vanille, le girofle, le letchi malagasy, à titre d’exemple, excellèrent sur le marché mondial (européen, américain …). Les consommateurs européens raffolaient du riz de luxe blanc malagasy le « Madrigal »,  les Américains du « riz rouge », etc. L’université de Madagascar Charles de Gaule, de par son rayonnement, attirait des étudiants africains, mauriciens, etc. Le domaine du sport n’était point en reste. Madagascar se mesurait sans complexe face aux grandes équipes africaines du Sénégal, de la Côte-d’Ivoire, du Cameroun, etc. et ce, en basketball, volleyball ou football ou en rugby. Mais les évènements de 72 ont tout chamboulé. Depuis, le pays recule et rétrograde.
Seulement, avec l’exploit des Barea’, on ose espérer que le pays puisse enfin accéder à l’étage supérieur. En tout cas, ce n’est pas impossible dixit Roro, notre brillant entraineur.
A la lumière avec laquelle ils ont été royalement reçus hier, avec quelle effervescence populaire, nos jeunes héros étaient aux anges.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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